à-dire que les molécules qui, dans leur état de repos, se trouvaient sur la droite projetée en C, au lieu de rester sur une droite parallèle à celle-ci et qui décrirait autour d’elle un cylindre à base circulaire, forment une hélice dont le rayon est celui des petits cercles décrits par les molécules vibrantes, et dont le pas est égal à la longueur d’ondulation. Si l’on fait tourner cette hélice autour de son axe d’un mouvement uniforme, de manière qu’elle décrive une circonférence dans l’intervalle de temps pendant lequel s’accomplit une ondulation lumineuse, et que l’on conçoive en outre que, dans chaque tranche infiniment mince perpendiculaire aux rayons, toutes les molécules exécutent les mêmes mouvements que le point correspondant de l’hélice et conservent les mêmes situations respectives, on aura une idée juste du genre de vibration lumineuse que j’ai proposé de nommer polarisation circulaire, en appelant polarisation rectiligne celle qui a été remarquée pour la première fois par Huygens dans la double réfraction du spath d’Islande, et que Malus a reproduite par la simple réflexion sur la surface des corps transparents.
Ces vibrations circulaires s’exécutent tantôt de droite à gauche et tantôt de gauche à droite, selon que le plan de polarisation du système d’ondes en avant est à droite ou à gauche de celui du système d’ondes en arrière, la différence de marche étant égale à un quart d’ondulation ou à un nombre entier d’ondulations plus un quart ; c’est l’inverse quand elle est de trois quarts d’ondulation, ou d’un nombre entier d’ondulations plus trois quarts.
Il est certains milieux réfringents, tels que le cristal de roche, dans la direction de son axe, les essences de térébenthine, de citron, etc., qui ont la propriété de ne pas transmettre