milieu réfringent, le rayon et celui des deux rayons qui appartient à la même nappe se réfractent conformément à la loi de Descartes, tandis que le rayon et l’autre rayon dirigé suivant qui répond à la seconde nappe sont réfractés extraordinairement. Ceci établit encore une nouvelle différence entre les caractères des axes optiques des cristaux à un axe et à deux axes ; car, dans les premiers, tous les rayons parallèles à l’axe optique dans l’intérieur du cristal sont réfractés suivant la loi de Descartes, quelle que soit la direction et l’inclinaison de la face de sortie, parce que ces rayons se trouvant alors parallèles à un des axes d’élasticité, sont perpendiculaires à la fois aux deux nappes de la surface de l’onde.
Après nous être appesantis sur des distinctions que la théorie montre clairement, mais qui échappent à la plupart des observations, et n’ont pu être mises en évidence par celles de M. Biot, nous allons considérer un moment les plans de polarisation d’une manière moins rigoureuse, et adopter la règle qu’il donne pour déterminer leur direction, sans rien changer à son énoncé, afin de pouvoir nous expliquer d’une manière plus simple et plus claire.
Ainsi que nous l’avons déjà remarqué, il n’y a plus de rayon ordinaire proprement dit dans les cristaux à deux axes, puisqu’aucun des deux faisceaux ne parcourt le cristal avec la même vitesse dans toutes les directions ; mais celui qu’on