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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/408

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ESSAI
SUR LE TIR DES PROJECTILES CREUX,
Par M. le comte ANDRÉOSSY.
Lu à l’Académie Royale des Sciences, le 26 décembre 1825.

Le but que je me propose dans ce Mémoire est de réunir sous un seul point de vue les recherches que j’ai faites, en divers temps, sur le tir des projectiles creux, et son application au service de l’artillerie de terre et de mer : par projectiles creux j’entends les bombes, les obus et les grenades, quelle que soit la forme de ces mobiles.

En présentant l’historique de ce qui concerne, en partie, un des agents les plus importants de la force militaire, agent qui n’a peut-être pas été assez apprécié jusqu’à ce jour, nous nous attacherons à suivre la filiation des idées, ou le point duquel on est parti, celui auquel on est arrivé, et par conséquent ce qui revient à chacun. Sous ce rapport, les observations que j’aurai l’honneur de soumettre à l’Académie ne me paraissent pas indignes de son attention.

Le premier fait relatif au tir des projectiles creux remonte au siége d’Ostende, en 1602. C’est pendant, ce siége qu’un ingénieur français, nommé Renaud-Ville, se rendit auprès de l’archiduc Léopold, et lui proposa des balles artificielles