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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/591

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meront les rapports des accroissements de vitesse de la lumière, lorsqu’elle traverse chacun des fluides élastiques correspondants : l’unité commune étant l’accroissement de vitesse, dans l’air, à force élastique égale. Or, d’après les observations astronomiques de Delambre, et les mesures directes de MM. Biot et Arago, qui s’accordent parfaitement avec elles, l’augmentation de vitesse de la lumière dans l’air à et à est de de la vitesse dans le vide. En multipliant ce nombre successivement par tous les rapports dont il vient d’être question, on aura les accroissements absolus de vitesse dans chacun des fluides élastiques supposés à la même température et à la même pression ; et, en y ajoutant la vitesse dans le vide, c’est-à-dire l’unité, ces nombres deviendront les indices de réfraction, ou les rapports des sinus d’incidence et de réfraction pour le passage de la lumière du vide dans ces divers fluides élastiques. Enfin, connaissant la valeur de l’indice de réfraction, on en déduira par la formule ordinaire[1] les puissances réfractives qui, divisées par les densités correspondantes, deviendront l’expression des pouvoirs réfringents, tels qu’ils sont définis dans la théorie de Newton.

Si l’on adopte l’hypothèse des ondulations, il n’y aura de changé que les valeurs absolues des vitesses de la lumière

  1. On sait que, dans cette théorie, représentant la valeur totale de l’intégrale des actions qu’un corps a exercées sur la lumière, lorsqu’elle a pénétré dans l’intérieur de ce corps jusqu’à une profondeur sensible, on a pour l’expression de la puissance réfractive ou simplement étant la vitesse dans le corps dont la densité est la vitesse dans le vide, et l’indice de réfraction ; le pouvoir réfringent