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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/597

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On peut voir par ce tableau que, pour aucune combinaison gazeuse dont les éléments peuvent exister séparément à l’état de fluide élastique, le pouvoir réfringent n’est égal à la somme de ceux des éléments.

Sur neuf exemples que je rapporte, il y en a cinq pour lesquels l’observation l’emporte sur le calcul, et quatre où c’est le contraire.

M. Avogadro, de l’Académie de Turin, a recherché, par une longue suite de travaux purement spéculatifs, une relation entre les pouvoirs réfringents des gaz et leur chaleur spécifique[1]. Il attribue les inégalités que l’on observe dans les capacités des fluides élastiques pour la chaleur, à leur affinité plus ou moins grande pour le calorique ; et, posant en principe, que l’affinité d’un composé est la somme des affinités de ses éléments, il cherche, par tâtonnement, à quelle puissance des chaleurs spécifiques il faudrait supposer que les affinités sont proportionnelles, pour que le principe en question fût vérifié. Il arrive à ce résultat, que les affinités des corps pour la chaleur sont comme les carrés des chaleurs spécifiques : cette relation ne s’applique qu’aux fluides élastiques. Enfin, supposant encore qu’il existe une certaine dépendance entre les chaleurs spécifiques et les pouvoirs ringents des gaz, il croit avoir reconnu par d’autres essais, que les pouvoirs réfringents des gaz simples ou composés sont exactement représentés par la formule désigne le pouvoir réfringent, un nombre constant,

  1. Memoria di Torino, t. XXVIII et XXIX. Biblioteca italiana, décembre 1816 et janvier 1817. Atti della società di Modena, t. XVIII et XIX.