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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/630

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L’analogie fait soupçonner que la poussière glauque, qui préserve les prunes de l’adhérence de l’eau et qui est répandue sur beaucoup de végétaux tels que le chou, l’oillet, et tant d’espèces d’iris et d’autres plantes, doit être de même nature que la poussière sécrétée à la surface du fruit de la cucurbitacée que j’ai observée. Mais on n’a pu jusqu’ici recueillir assez de la poussière des plantes que l’on nomme glauques, pour la fondre, l’enflammer, la traiter convenablement par l’esprit-de-vin, et en séparer la résine et la cire, comme a fait M. Vauquelin dans l’analyse du suc gras, concret, inflammable du Ceroxylon andicola, qui contient un tiers de cire sur deux tiers de résine.

La production de cire ou de résine à la surface d’un végétal, n’est un fait nouveau que par rapport à la famille des cucurbitacées, dont aucune plante n’avait précédemment fourni l’occasion d’observer un tel suc.

Le Ceroxylon andicola ou palmier à cire des Andes, découvert par MM. Humboldt et Bonpland, se couvre sur le tronc d’une couche de cire exsudée par les parties lisses et jaunâtres du tronc entre des anneaux rugueux déchirés par la rupture du point d’attache des anciennes feuilles. Cette cire, bonne pour éclairer, est en usage dans le pays, où on la mêle avec d’autres corps gras.

Dans l’Amérique septentrionale et surtout dans la Caroline du Nord, on recueille la cire qui couvre les fruits des Myrica cerifera et pensylvanica, pour la vendre comme la cire des ruches qui est un des produits exportés du pays. Ces fruits pulvérulents à la surface sont plus petits que des grains de poivre, et tellement abondants, qu’on en peut recueillir la cire avec avantage par ébullition dans l’eau, au-dessus de