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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/644

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pentes les blocs qui recouvraient la digue avec une telle régularité, qu’ils semblèrent avoir été cimentés par la main des hommes : les reconnaissances successives qui en ont été faites depuis, ont prouvé qu’ils avaient, par l’effet de ce bouleversement extraordinaire, acquis une stabilité parfaite ; ces reconnaissances ont encore appris que, parvenu à cet état d’équilibre, le profil transversal de la digue du côté du large, affecte quatre talus essentiellement différents, depuis son sommet jusqu’au fond de la mer.

Ainsi la partie supérieure, qui n’est atteinte que par la sommité des vagues, présente un talus dont la hauteur est à sa base

La partie immédiatement inférieure, comprise entre les hautes et les basses marées d’équinoxe, est exposée à la plus violente action de la mer pendant toute la durée du flux et du reflux. Son talus est aussi le plus incliné. Sa hauteur est à sa base

Au-dessous des basses marées d’équinoxe, le talus n’éprouve l’agitation des vagues que pendant les premiers moments de la mer montante et les derniers de la mer descendante. La hauteur de son talus est à sa base

Enfin la partie la plus basse de la digue qui descend jusqu’au sol naturel, et qui reste toujours submergée n’étant point atteinte par l’action des vagues, se maintient sur un talus dont la hauteur est à la base dans le rapport de à

Nous n’avons pas besoin de dire que ces talus consécutifs se raccordent par des courbes qui en amortissent les angles ; ou plutôt le profil entier, depuis le sommet de la digue jusqu’au fond de la mer, ne forme qu’une courbe con-