duction d’air extérieur, et qui auraient été fermées pendant un laps de temps assez long pour que la température primitive des parois eût pu se rétablir complètement ; mais aucune de ces observations n’a eu lieu dans des circonstances aussi favorables.
Pour apprécier les inexactitudes plus ou moins notables, dont elles sont toutes affectées, nous considérerons d’abord ce qui se passerait dans une mine que nous supposerons de quelque étendue, composée de plusieurs étages, dépourvue de filtrations, et que l’on tiendrait hermétiquement fermée, après l’avoir abandonnée. L’air à chaque étage prendrait la température du terrain environnant. Cet air, dans l’hypothèse que nous admettons d’une chaleur croissant dans le sol avec les profondeurs, circulerait continuellement des étages inférieurs aux étages supérieurs, et réciproquement, en vertu des différences de pesanteur spécifique qui résulteraient de l’inégalité de la chaleur qu’il aurait prise à chaque niveau. Ces mouvements continuels seraient d’autant plus prononcés que les conduits souterrains seraient moins étroits, moins sinueux, et qu’il existerait entre eux un plus grand nombre de communications. Dans le cas contraire, le déplacement de l’air s’opérerait avec lenteur, surtout aux extrémités les plus reculées de chaque étage, et il arriverait que vers ces extrémités la température de l’air ne s’éloignerait pas beaucoup de celle de la roche environnante. Toujours est-il que dans ce cas, et à plus forte raison dans le premier, la température de l’air ne représenterait exactement sur aucun point la température du sol immédiatement en contact.
Si l’identité des températures dont il s’agit n’est pas possible dans une mine telle que nous l’avons supposée, elle le