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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/783

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les couches sont presque toujours très-inclinées ou verticales. Depuis que cet état subsiste, l’obliquité d’une quantité innombrable de solutions de continuité, dont quelques-unes ont une étendue immense, fait obstacle à ce qu’il s’établisse sur tous les points un rapprochement des masses élémentaires qui soit uniforme et proportionné aux contractions centrales. Le rapprochement a été remplacé par des changements de niveau peu considérables, mais qui ont pu affecter de grandes surfaces continentales. Plusieurs faits géologiques s’accordent avec cette hypothèse. On doit présumer que cet effet subsiste encore actuellement, quoique d’une manière insensible. Si le relèvement séculaire du bassin de la Baltique est constant, c’est ainsi qu’on pourra l’expliquer.

On expliquera de même le changement dans le niveau de la Méditerranée que nous avons observé avec Dolomieu sur les côtes d’Égypte[1] ; il est maintenant à croire, suivant nous, que toute cette partie du continent d’Afrique éprouve un abaissement progressif qui peut aller à 2 ou 3 centimètres par siècle.

16o M. de Laplace estimant que les observations astronomiques faites du temps d’Hipparque sont assez exactes pour qu’on puisse en conclure que la durée du jour n’a pas diminué de 1/300 de seconde centésimale depuis vingt siècles, a pensé que la contraction, qui est actuellement produite par le refroidissement séculaire du globe, n’était pas assez grande pour augmenter sensiblement la vitesse de rotation. Cette opi-

  1. Voyez description des ruines de Sân (Tanis des anciens), dans le grand ouvrage sur l’Égypte.