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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 7.djvu/802

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libre et du mouvement des systèmes, les formules connues sur les moments qu’on voudrait estimer par rapport à différents axes menés d’un même centre, les théorèmes nouveaux qui regardent cet axe unique que j’ai nommé l’axe central des moments, et ce plan unique des aires, distingué de tous les autres en ce que la somme des aires y est à la fois un maximum par rapport à ceux qui passent au même foyer, et un minimum par rapport à ceux qui donnent les aires maxima aux différents foyers qu’on peut considérer dans l’espace. C’est ainsi qu’on a étendu et simplifié la science, et qu’on a fait descendre dans les Éléments les propositions les plus élevées de la mécanique.

Quant à ces conséquences qui résultent, dit M. Poisson, de ce déplacement de l’origine ou centre des moments, je crois qu’il fallait dire, non pas qu’elles se trouvent dans mon ouvrage, mais que c’est là qu’elles ont été données pour la première fois. MM. Poisson, Cauchy et quelques autres géomètres les ont ensuite transportées, sous d’autres dénominations, dans leurs livres de mécanique ; mais je ne sache pas qu’ils y aient rien ajouté. La manière même de les démontrer par l’analyse ou par ou par la géométrie est indiquée dans ma Statique, et dans le Mémoire qui l’accompagne ; et elle ne peut même manquer de se présenter, sitôt qu’on vient à calculer ou à construire. Ainsi toutes ces méthodes ou expositions différentes des mêmes vérités n’offrent rien de nouveau ; on y revoit toujours notre théorie, ou plutôt quelques-uns de nos résultats, moins l’idée du couple, qui les a fait naître et qui les enchaîne, et que ces géomètres ont évitée. Mais ils ne devaient pas oublier que, sans quelque idée précise de force attachée au moment, ce produit n’est plus qu’une quantité