solide à de grandes profondeurs, ne doit donc pas subsister dans l’intérieur des mers, et le plus généralement l’ordre des températures doit être inverse.
Quant aux parties immédiatement placées au-dessous du fond des mers, la loi de l’accroissement de chaleur n’est pas celle qui convient aux terres continentales. Ces températures sont déterminées par une cause spéciale de refroidissement, le vase étant exposé, comme on l’a dit, au contact perpétuel d’un liquide qui conserve la même température. C’est pour éclairer cette partie de la question des températures terrestres, que j’ai déterminé, dans la théorie analytique de la chaleur (chapitre IX, pag. 495 et suiv.), l’expression de l’état variable d’un solide primitivement échauffé d’une manière quelconque, et dont la surface est retenue pendant un temps indéfini à une température constante. L’analyse de ce problème fait connaître distinctement suivant quelle loi la cause extérieure fait varier les températures du solide. En général, après avoir établi les équations fondamentales du mouvement de la chaleur et la méthode de calcul qui sert à les intégrer, je me suis attaché à résoudre les questions qui intéressent l’étude des températures terrestres et font connaître les rapports de cette étude avec le système du monde.
Après avoir explique séparément les principes de la question des températures terrestres, il faut réunir sous un point de vue général tous les effets que l’on vient de décrire, et par là on se formera une juste idée de l’ensemble des phénomènes.
La terre reçoit les rayons du soleil, qui pénètrent sa masse et s’y convertissent en chaleur obscure ; elle possède aussi une chaleur propre qu’elle tient de son origine, et qui se