Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/142

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter que M. Bory révoque fortement en doute que ce soient ces animaux qui donnent à l’eau de la mer cette phosphorescence que l’on cherche depuis si long-temps à expliquer. Il affirme que des eaux très-phosphorescentes qu’il a examinées avec soin ne contenaient aucuns de ces animaux ; et qu’au contraire des eaux qui en fourmillaient ne donnaient aucune lueur.

Il reconnaît cependant que plusieurs grands zoophytes ou mollusques, les pyrosomes, certaines méduses, des beroés, etc., sont très-lumineux ; mais la lumière qu’ils font jaillir se distingue aisément de celle qui, dans certains parages, éclaire toute la surface de la mer.

MÉDECINE ET CHIRURGIE.

Des plaies pénétrantes, des hernies étranglées et d’autres accidents peuvent ouvrir l’intestin en même temps que l’abdomen, et il arrive quelquefois que les bords de l’ouverture intestinale contractent de l’adhérence avec ceux de la plaie extérieure : c’est un bonheur pour le blessé, qui autrement aurait infailliblement succombé ; mais c’est un bonheur chèrement acheté.

L’orifice qui se forme ainsi est ce qu’on nomme un anus accidentel ou contre nature ; et comme il n’a pas le moyen de se tenir fermé, les matières fécales s’écoulent sans cesse, et cet écoulement devient un tourment affreux et continuel. La portion d’intestin placée en arrière de la plaie, ne servant plus, se rétrécit par degrés ; celle qui est en avant se dilate au contraire, parce qu’elle doit remplir les fonctions du canal tout entier ; il se fait entre elles un repli saillant