Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ont été fort multipliées depuis un petit nombre d’années. On connaissait jusqu’ici, sur la surface du globe, trente-quatre points où les rapports d’intensité de la pesanteur terrestre ont été déterminés d’une manière extrêmement précise. Ce serait peu d’ajouter à ces résultats, comme nous venons de le faire, un sixième de leur nombre, c’est-à-dire de donner la longueur du pendule dans six nouvelles stations : mais la situation relative des lieux dans lesquels nous avons opéré donne à ces longueurs une utilité toute particulière. En effet, les mesures du pendule que la navigation a permis de faire sont en général disséminées sur les diverses parties du globe, de sorte qu’un petit nombre d’entre elles présentent des relations spécialement propres à éclairer la question de la figure de la terre : au lieu que l’ensemble de nos expériences offre maintenant la mesure absolue de la pesanteur sur six points d’un même parallèle terrestre de quinze degrés d’étendue, et sur neuf points d’un arc de méridien de plus de vingt-deux degrés qui traverse cet arc de parallèle. À quoi nous pouvons joindre encore les sept autres expériences analogues, également faites sur ce méridien par le capitaine Kater, à l’aide de procédés dont la concordance avec les nôtres a été constatée par la parfaite coïncidence des résultats obtenus à Unst, à Leith et à Paris. Or cette distribution géométrique des observations sur les diverses parties d’un même méridien et d’un même parallèle qui se coupent, les rend particulièrement propres à faire bien connaître les variations de la pesanteur sur cette portion du sphéroïde terrestre ; et même une telle distribution est absolument indispensable pour que l’on puisse déterminer les lois de ces variations avec certitude, en démêlant, dans la