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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/403

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lulaire. Voici la description que j’en ai donnée, en 1822, Traité d’Anatomie et de Physiologie végétale, tome I, p. 70 : « Les petits tubes sont composés de cellules unies les unes aux autres, comme celles qui composent le tissu cellulaire ; mais, dans le tissu cellulaire, les cellules ont un diamètre à peu près égal dans tous les sens, tandis que, dans celui-ci, les cellules sont extrêmement alongées, et forment de véritables tubes dont les extrémités sont fermées, etc. » Il est évident que je ne me suis servi du mot tube qu’en considération de la longueur des cellules. Trois années après, en 1805, M. Decandolle, dans la troisième édition de la Flore française, dit, en parlant de ces mêmes cellules, qu’elles s’alongent et forment des cellules tubulées. Ce passage, ainsi que le suivant que je trouve dans l’Organographie du même auteur, imprimé vingt-deux ans après mon Traité d’Anatomie, s’accorde parfaitement avec ma description : « Les cellules alongées dans le sens longitudinal sont assez différentes des précédentes (les cellules arrondies), et se rapprochent même quelquefois par leur forme des véritables vaisseaux » [Decand., Organogr., tome I, p. 15]. À moins de me citer textuellement, M. Decandolle ne pouvait entrer plus avant dans ma pensée ; cependant il ajoute sans transition : « M. Mirbel avait décrit d’abord les cellules alongées sous le nom de petits tubes, et les avait considérées comme des modifications des vaisseaux ; mais il est évident, pour quiconque les aura observées, que ce ne sont point des vaisseaux, car elles sont closes aux deux extrémités ; c’est pourquoi, dans les principes élémentaires placés à la tête de la troisième édition de la Flore française, je les ai désignées sous le nom de cellules tubulées, qui indique assez bien leur forme, et j’ai nommé tissu cel-