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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/408

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cellules, et qui n’ont pu se maintenir quand le calibre du vaisseau s’est accru. J’ai imprimé quelque part qu’il n’était pas sans exemple que l’on trouvât de grands tubes obstrués par du tissu cellulaire.

Je remarque dans l’orme, entre le liber et le bois, des rapports dont je dois parler ici (voyez fig. 5, b. c. et b. k.). Le liber et le bois ont une même origine : ils proviennent du développement du cambium. Chaque couche de bois augmente le volume du corps ligneux ; chaque couche de liber, le volume de l’écorce l’un et l’autre se forment par zones distinctes (voyez les zones w.x.y.z.). Chaque zone, dans le bois, est séparée de la zone voisine par un étui composé de vaisseaux (voyez o), qui livrent passage aux rayons médullaires. Chaque zone, dans le liber, est séparée par un étui de tissu cellulaire semblable au tissu de la moelle, et cet étui n’interrompt pas la marche des rayons médullaires. La ressemblance est frappante, quant à la distribution des parties ; mais elle s’affaiblit, ou même elle disparaît, si nous comparons leur structure. Dans le liber, à la place qui correspond au tissu cellulaire alongé du bois, je trouve aussi des espèces de cellules ; cependant elles sont si longues et si distinctes les unes des autres, qu’on pourrait les considérer comme de petits tubes rapprochés, plutôt que comme un tissu continu, quoique j’aie de fortes raisons de croire qu’il existe entre elles de nombreux points d’adhérence. Toujours dans le liber, à la place qui correspond aux vaisseaux du bois (voy. o), je trouve un tissu cellulaire à cellules courtes et à parois très-minces. Ces analogies et ces différences fournissent, selon moi, des arguments pour démontrer que le végétal est, dans l’origine, formé essentiellement d’un simple tissu cellulaire,