Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/441

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quatrième degré, qu’on tirera la valeur de la chute propre à réduire au minimum la dépense de construction d’un certain nombre d’écluses égales, destinées à racheter une pente donnée entre deux points fixes d’un canal de navigation.

(31) On a dû remarquer que, pour obtenir l’expression (III) de la dépense de construction des bajoyers et murs de sas, nous avons formé l’équation d’équilibre entre leur résistance et la poussée du terre-plain de l’écluse, en supposant que l’axe horizontal, autour duquel les murs de sas et les bajoyers tendaient à se mouvoir, était placé dans le plan supérieur de leurs fondations : cette supposition nous a permis de considérer l’ouvrage, abstraction faite des fondations sur lesquelles il doit être érigé. Cependant, comme l’établissement de ces fondations peut être quelquefois l’occasion de dépenses considérables, il convient de montrer, avant d’aller plus loin, jusqu’à quel point la théorie peut servir à les évaluer, et comment la formule générale (VIII), à laquelle nous venons de parvenir, se trouverait modifiée par l’introduction de cette évaluation.

(32) L’objet des fondations est, comme on sait, de suppléer au défaut de consistance du sol naturel sur lequel les constructions doivent être assises. On conçoit, d’après cela, que le mode de les établir et la profondeur à laquelle on doit les descendre dépendent du degré de fermeté du terrain et de sa nature ; elles rentrent ainsi au nombre des ouvrages dont il est impossible de prévoir d’avance les dimensions, et par conséquent la valeur. Ce qu’on peut affirmer généralement, c’est que les dépenses à faire pour l’établissement des fondations sont d’autant plus considérables, qu’on est obligé de les établir plus profondément en effet, cette nécessité