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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/515

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ches font voir également qu’on peut appliquer aux mélanges minéraux le mode de calcul que j’ai employé pour les mélanges de sels. Par ce moyen, on parvient à séparer les diverses matières que l’analyse a nécessairement confondues, et à ramener cette analyse à une forme claire, précise, qui présente avec une très-grande probabilité, je pourrais même dire avec certitude, lorsqu’on a des données suffisantes, la composition du minéral. Par conséquent, on doit arriver de cette manière à avoir une détermination précise de l’espèce à laquelle on doit rapporter telle ou telle substance qu’on a analysée.

Ce fait important une fois bien établi par un nombre suffisant d’expériences sur les minéraux mêmes, et ici j’ai douze analyses comparables dont le résultat de la discussion est parfaitement clair, il n’est plus aussi indispensable de faire pour une seule substance autant d’analyses que j’y ai été obligé, lorsqu’il fallait vérifier la manière de voir à laquelle j’avais été conduit. Maintenant il suffira souvent, pour pouvoir discuter convenablement l’analyse d’une substance, d’avoir noté avec soin toutes celles qui lui sont associées dans la nature. Si ces matières accompagnantes sont bien connues dans leurs lois de composition, il ne sera pas toujours nécessaire de les analyser, au moins exactement ; il suffira de les essayer pour savoir quelles sont les bases qui dominent, afin de déterminer quelles sont celles que l’on doit soustraire de la substance qu’on a particulièrement à examiner. Si l’on ne connaissait pas ces substances dominantes dans tel ou tel minéral associé à celui qu’on a particulièrement en vue, il n’en résulterait pas même une erreur bien grave : on serait seulement dans le cas d’admettre en mélange une substance