Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 8.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

travail, et son rapport donne une juste idée de l’étendue de ces recherches et de l’esprit d’analyse qui les a dirigées : elles ne pouvaient être mieux appréciées que par un membre de l’Académie, qui joint aux lumières de la théorie celles que procure une longue expérience.

La topographie, la population, l’histoire, l’administration, l’agriculture, l’industrie et le commerce, sont l’objet de différentes parties de l’ouvrage. L’auteur a long-temps exercé l’autorité principale dans ces contrées, et y a laissé de profonds souvenirs de justice, de bienveillance, et de grands talents administratifs ; il s’est fait un devoir d’étudier ce territoire sous tous les rapports qui peuvent intéresser le gouvernement civil et le bonheur des peuples. C’est l’origine de la description statistique qui a été publiée ; les administrateurs y ont trouvé un modèle de ce genre de recherches, et le succès a prouvé que l’on peut réunir tous les suffrages lorsqu’on est éclairé par de longues études, et animé par des vues sincères d’utilité publique. Les sciences conduisent à la connaissance de toutes les vérités, et parmi les plus importantes, il faut placer celles qui peuvent rendre une contrée plus productive, et ouvrir au commerce et à l’industrie de ses habitants de nouvelles sources de prospérité.

« Il serait à désirer, dit M. Girard en terminant son rapport, que la France entière fût aussi bien connue que l’on connaît maintenant, par le travail de M. de Chabrol, l’un des départements qui n’en font plus partie aujourd’hui. Tant de soins apportés à recueillir jusqu’aux moindres renseignements, pour guider l’administration publique dans l’amélioration d’une contrée dont, il faut en convenir, la population, l’agriculture, l’industrie et le commerce n’offraient