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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/104

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Le dernier tremblement de terre est arrivé le 12 août, à cinq heures du matin. On n’a ressenti au fort Royal qu’une seule secousse très-prolongée.

Des vents de nord de la plus grande force ont commencé à souffler en janvier 1826, dans la mer des Antilles, et leur domination a duré plus de deux mois et demi. Ils ont tellement abaissé la température, que l’Archipel a éprouvé un hiver singulièrement froid.

CHIMIE.

Nous avons parlé l’année dernière des expériences de MM. Debussy et le Canu sur la distillation des corps gras, qui leur ont fait connaître que l’on obtient, par ce moyen comme par la saponification, les acides margarique et oléique. Cette année ils ont généralisé leurs observations et sont arrivés à ce résultat remarquable, que les corps gras susceptibles d’être changés en savon par les alcalis, sont aussi ceux qui donnent des acides par la distillation, et que ceux qui ne peuvent être saponifiés ne donnent point d’acides par cette voie.

Dans un travail particulier sur l’huile de Ricin, ils ont reconnu qu’elle donne des acides, et même qu’elle en donne.de trois sortes, et en la saponifiant ils les ont retrouvés ; mais les acides leur ont paru différer de ceux de tous les autres corps gras. Le premier, qu’ils nomment ricinique, est fusible à 22° au-dessus de la congélation de l’eau. Un autre, qu’ils appellent stéaro-ricinique, se cristallise en belles paillettes et ne se fond qu’à 130°. Le troisième, qu’ils appellent oléo-ricinique, demeure au contraire liquide à plusieurs degrés au-dessous