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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/110

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Les calculs de MM. Thénard et Darcet ont prouvé que le profit serait trop peu considérable pour tenter les fabricants, tandis que la permission accordée depuis long - temps aux fabricants de soude d’exporter le sulfate, donnait aux verriers étrangers un grand avantage sur les nôtres. Le seul moyen avantageux de fraude aurait été que les fabricants de soude eussent livré au commerce du sulfate de soude qui aurait contenu encore une quantité notable de sel marin en nature. Mais il est aisé de constater ce fait, en décomposant jusqu’à une certaine proportion le sulfate de soude par le muriate de chaux, et en essayant le résidu par le sulfate de baryte. Les commissaires de l’Académie ont indiqué des moyens précis de s’assurer qu’il n’y reste pas un dixième de sel, proportion dans laquelle la fraude ne serait plus profitable.

Sur ce rapport, le gouvernement a accordé aux fabricants de verre les facilités que l’on réclamait pour eux.

Une troisième question de chimie, qui intéressait beaucoup le commerce dans ses rapports avec le fisc, était de déterminer par des moyens sûrs les proportions respectives de laine et de fil, de coton ou de soie, qui entrent dans les étoffes mêlées de ces substances ; le motif de cet intérêt est pris de la loi des douanes qui accorde des primes très-différentes à l’exportation des tissus de laine pure ou mélangés des autres substances.

S’il ne s’agissait que d’étoffes blanches et composées d’une part de laine, et de l’autre de fil ou de coton, l’ébullition prolongée dans la soude caustique en dissolvant toute la laine donnerait un moyen simple de résoudre le problème ; mais