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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/136

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s’élève du centre de ce plateau une houppe de ramifications flottantes qui ne different point de celles qu’avait produites la jeune tige. Donati, qui avait aussi observé cette production à l’état de vie, avait considéré ces filaments comme des étamines. La pulpe de l’intérieur des cellules du disque se distribue par degrés en globules qui demeurent renfermés jusqu’à ce que ce disque se rompe par accident ou par vétusté ; ils tombent alors au fond de l’eau, sans y montrer aucun monvement spontané.

M. Delile soupçonne que ces globules sont les moyens de reproduction de l’acétabulaire, et il espère s’en assurer par de nouvelles expériences. D’après ces faits ; il pense que l’acétabulaire est un végétal de la famille des conferves.

L’analyse chimique faite à sa prière par M. Balard lui a paru confirmer cette classification. Après avoir dépouillé l’acétabulaire de sa partie calcaire par l’acide hydrochlorique étendu d’eau, il en a retiré une matière verte analogue à celle qui colore les feuilles, une gomme et une matière ligneuse. À la distillation l’on en retire à peine une trace sensible d’ammoniaque. Sa cendre se compose presqu’en totalité de carbonate de chaux, mêlé seulement d’un peu de carbonate de magnésie, d’alumine et d’oxide de fer.

Aux grands ouvrages de botanique que les membres et correspondants de l’Académie continuent de publier, tels que les Plantes usuelles des Brasiliens et le Flora Brasilia meridionalis de M. Auguste St-Hilaire, parvenus, le premier à la dixième, le second à la cinquième livraison, sont venus se joindre les Mémoires sur les légumineuses par M. de Candolle, dont il a paru sept cahiers, et la partie