sujet donné au Jardin du roi par M. Cailliaud. Nous ferons connaître ses derniers résultats dans notre travail de l’année prochaine.
Rien ne prouve mieux les progrès immenses dont l’histoire naturelle est toujours susceptible dans plusieurs de ses parties, que le Mémoire présenté cette année à l’Académie par M. Robineau des Voidy, sur les insectes qui composaient le genre des mouches (musca), de Fabricius.
Les genres des insectes à deux ailes n’étaient encore qu’au nombre de dix dans la douzième* édition du Systema naturæ ; mais, en soixante ans, les recherches successives de Fabricius, de M. Latreille et des autres entomologistes, les ont augmentés d’une manière bien rapide : Fabricius les porta à vingt-trois, M. Latreille à cent dix-sept, et M. Meigen à près de quatre cents.
M. Robineau ne s’est occupé que d’un seul des genres de Fabricius, celui auquel l’entomologiste de Kiel avait réservé le nom de musca, et il en a observé et recueilli près de dix-huit cents espèces, dont plus de quatorze cents sont nouvelles ; et ce qui est plus remarquable et peut nous donner une idée encore plus grande qu’on ne l’a jamais eue de la prodigieuse richesse de la nature, c’est que la plupart de ces espèces ont été recueillies dans un canton assez borné d’un seul département, celui de l’Yonne. Les points de vue sous lesquels il les a considérés, les particularités délicates d’organisation qu’il y a reconnues dans toutes les parties, surtout dans la bouche, dans les formes de la tête, et dans la composition des antennes, dans les nervures des ailes, dans la disposition de ces petites écailles placées sous la base des