mais épuisé, ne laisse pas que de se diviser encore en cônes ou en godets enfilés à la suite les uns des autres ; mais ces derniers cônes ne sortent plus au dehors ; ce tuyau qui s’est durci, et que la tige ferme à son extrémité opposée à l’ombilic, ne leur laisse plus d’issue ; ils restent dans son intérieur, et y forment ce que l’on appelle communément l’âme de la plume.
On voit que la formation d’une plume ne diffère en quelque sorte de celle d’une dent que par la nature de la substance qui se dépose entre ses deux tuniques ; mais une dent est plusieurs années à se former ; il n’en naît que deux séries de suite dans une partie de la mâchoire, et une seule dans l’autre partie ; les plumes se développent en quelques jours : elles atteignent dans bien des oiseaux une longueur d’un ou de deux pieds et davantage, et elles renaissent à peu près toutes chaque année ; dans beaucoup d’espèces elles se renouvellent même deux fois par an : on conçoit donc quelle énergie l’économie de l’oiseau doit exercer, et tous les dangers que peut avoir pour lui une époque aussi critique que celle de la mue.
M. Magendie a reconnu par de nombreuses observations, qu’il existe un liquide entre le cerveau, la moelle épinière et les enveloppes membraneuses de ces organes, particulièrement entre la pie-mère et l’arachnoïde ; que ce liquide n’est point, comme on l’a cru, un produit de maladie, qu’il est au contraire un caractère essentiel de l’état sain ; que dans l’homme adulte il n’y en a jamais moins de deux onces ; que souvent, dans les individus d’une stature élevée, sa quan-