Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vité qui dure jusqu’à ce que le liquide se soit reproduit : quelquefois il a pris une sorte de fureur. Si au contraire on augmente beaucoup sa quantité, en injectant par exemple celui d’un individu dans un autre, on produit, comme par toute autre compression, une apoplexie et une paralysie.

La maladie connue sous le nom de spina-bifida est une sorte de hernie produite par le liquide céphalo-rachidien, et c’est aussi à sa surabondance que tiennent l’apoplexie sé reuse et l’hydrocéphale aigüe ou chronique. Quand on lui substitue d’autres liquides, tels par exemple que de l’eau ou de l’alcohol, ils produisent sur le système nerveux leur effet connu, mais avec moins de rapidité que lorsqu’on les introduit dans la circulation. Un fait très-remarquable, c’est qu’en très-peu de temps, du prussiate de potasse avalé par un animal a manifesté sa présence dans le liquide spino-rachidien ; par où l’on peut juger de la rapidité des communications qui ont lieu dans le corps animé. M. Magendie s’est assuré que ce liquide s’étend jusque dans les ventricules du cerveau, et que leur cavité communique avec celle de l’épine par une ouverture percée vis-à-vis la fin du quatrième ventricule, à l’endroit que les anatomistes nomment le bec de plume. Cette ouverture, dont aucun anatomiste n’avait parlé et que M. Magendie nomme l’entrée des cavités cérébrales, est arrondie, de deux à trois lignes de diamètre, et percée entre les deux artères cérébelleuses postérieures. Dans l’hydrocéphale cet orifice est très-dilaté, ainsi que ceux par lesquels les ventricules communiquent les uns avec les autres. Ce n’est point seulement dans l’état maladif que ces cavités sont remplies de liquide ; elles en contiennent au contraire toujours, et peuvent