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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/167

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fréquente avec les Indes que cette maladie s’est montrée plus active ; il rappelle que déjà le docteur Mead a parlé d’une espèce particulière de petite-vérole venue des Indes, qu’il nommait variole-siliqueuse, et que les livres sacrés des Indous en décrivent de neuf sortes. Les médecins chinois seraient bien plus riches encore, s’il est vrai, comme on l’a dit, qu’ils en comptent jusqu’à quarante, dans le nombre desquelles la vaccine elle-même est comprise depuis long-temps. Aussi M. de Jonnès rapporte-t-il des témoignages effrayants sur les ravages que causent en Asie quelques-unes de ces maladies éruptives.

L’auteur tire de tous ces faits la conclusion que la vaccine, loin de cesser d’être utile, est devenue d’une nécessité plus pressante que jamais, et que les gouvernements ne sauraient apporter trop de soin à la répandre.

La gravelle la plus commune, qui produit un sable blanchâtre, est due au phosphate de chaux ; l’usage des alcalis et un régime végétal en sont des remèdes assez sûrs ; il en est une autre espèce de couleur rouge, celle d’Urée, qui tient aussi à un régime trop animal et trop succulent ; mais M. Magendie vient d’en découvrir une troisième sorte qui se composait d’oxalate de chaux, et qui était provenue de l’habitude que le malade avait prise depuis quelque temps, dans l’idée de se rafraîchir, de manger chaque matin un plat d’oseille. L’abandon de cet aliment fit promptement cesser le mal. M. Magendie montre par ces observations combien il importe d’analyser soit les grains de gravelle que l’on rend, soit même les pierres que l’on se fait extraire, afin de régler en conséquence son régime ultérieur, faute de quoi l’on