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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/24

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cinq villes de l’intérieur. Le succès de cet enseignement dans les villes maritimes, et la nature des services qu’il y doit rendre, ont été développés par l’auteur dans un rapport général imprimé par ordre du gouvernement. S. Exc. le ministre de la marine a jugé les succès obtenus dignes d’être constatés, en ces termes, dans son rapport au Roi sur le budget de 1826 : « Par une disposition récente, les professeurs des écoles hydrographiques ont été chargés de faire un cours de géométrie et de mécanique appliquées aux arts, semblable à celui qui a été ouvert à Paris, au Conservatoire des arts et métiers. Déja plus de cinq mille artisans des villes maritimes suivent avec assiduité ce cours, dont l’effet certain sera de substituer, sur les points les plus industrieux de la France, les leçons d’une théorie et d’une pratique éclairées aux procédés d’une routine ignorante et aveugle. La plupart des villes dans lesquelles ces cours sont établis en ont apprécié les avantages, et elles se sont empressées de concourir aux légères dépenses qu’ils ont nécessitées. »

S. Exc. le ministre de l’intérieur, par une disposition prise en 1826, sur la demande de M. Dupin, a décidé que quarante collections de modèles de géométrie seraient données aux quarante villes où le nouvel enseignement aurait fait le plus de progrès. Cet enseignement de la géométrie et de la mécanique appliquées aux arts, s’est deja répandu dans les états voisins de la France. On s’est empressé de traduire l’ouvrage dans divers pays, et les nations étrangères adoptent déjà ce mode d’enseignement élémentaire des théories mathématiques qui intéressent les arts.