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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/324

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l’intérieur et qu’elle n’y variât pas très-rapidement, on aurait, d’après le no 27, en négligeant le terme dont la grandeur est insensible, à cause du facteur qui représente l’épaisseur de la couche ; il en résulterait ce cocfficient serait donc négatif, si sa valeur était sensible ; et par conséquent les phénomènes capillaires auraient lieu en sens contraire de l’observation, c’est-à-dire, que les liquides s’élèveraient quand ils seraient terminés par une surface convexe, et s’abaisseraient quand leur surface serait concave. Cela suffit pour prouver, a posteriori, que la densité ne peut être invariable dans l’épaisseur de la couche superficielle ; mais nous allons faire voir de plus que si le degré de compression était constant près de la surface, il faudrait, pour l’équilibre, que le coefficient fût nul : en vertu de l’équation (3), la surface couperait donc à angle droit la résultante des forces données dans le cas des liquides pesans, elle ne pourrait être qu’un plan horizontal ; et les liquides contenus dans les tubes capillaires ne s’élèveraient ni ne s’abaisseraient au-dessus ou au-dessous de leur niveau extérieur. Ainsi l’on doit dire que les phénomènes capillaires sont dus à l’action moléculaire, résultant de la répulsion calorifique et de l’attraction, et modifiée, non-seulement par la forme des surfaces d’après la Théorie de Laplace, mais encore par un état particulier de compression du liquide dans sa conche superficielle.

(32) Lorsque la compression ne varie pas très-rapidement dans l’épaisseur de cette couche, on peut former de deux manières différentes l’équation de l’équilibre dans le sens normal, et conclure de cette double considération, que l’on doit avoir et