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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/38

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midi, qui forment le canevas général de cette carte, fournissent en effet des arcs de parallèles et de méridiens qui se rattachent à la méridienne de Dunkerque, et qui s’appuient encore sur des bases mesurées directement. Si l’on ajoute aux mesures géodésiques de ces arcs les déterminations astronomiques nécessaires pour les bien orienter et pour avoir leurs amplitudes, on aura en effet des éléments qui pourront être employés avec avantage à la recherche de la figure de la terre.Les opérations géodésiques et astronomiques ont déjà été exécutées sur le parallèle moyen et sur le parallèle qui va de Brest à Strasbourg, et M. Puissant a cherché des formules propres à en déduire avec facilité les résultats les plus importants.

Quand on cherche la différence de longitude des extrémités en divisant l’arc comme on l’a fait pour le parallèle moyen, on a l’avantage d’obtenir plusieurs ares partiels qui, comparés entre eux, fourniraient quelque lumière sur la courbure du parallèle, s’ils étaient parfaitement déterminés. Mais alors on a besoin du temps absolu dans chaque station où l’on observe les signaux du feu, et l’on sait combien il est difficile de l’obtenir avec une certaine précision par des hauteurs absolues d’étoiles. On peut donc craindre une petite erreur sur chaque arc partiel, et doit-on toujours compter sur une heureuse compensation pour arriver à un arc total exact ? M. Puissant préfère avec raison la méthode par laquelle, au moyen d’une suite de signaux de feu, on transmet rapidement le temps d’une extrémité à l’autre de l’arc. Ici on ne dépend plus du temps absolu dans les stations intermédiaires, il suffit de pouvoir compter sur la marche des cironomètres pendant une dizaine de minutes. On n’a be-