quels éléments se compose, en France, le prix de fabrication du fer au charbon de bois, de la fonte au charbon de bois, de la fonte au coke, du fer à la houille, et du fer obtenu dans les forges catalanes. Je craindrais d’abuser des moments de l’Académie, si je présentais ici de plus longs détails à cet égard.
On sait que, dans les usines à fer, l’une des principales dépenses consiste dans la consommation du combustible ; mais les nombreux consommateurs de fer, qui se plaignent du renchérissement de ce métal en France, et qui en accusent les maîtres de forge, ne savent pas toujours exactement quelle influence le haut prix du bois exerce sur le haut prix des fers. Cet objet intéressant méritait d’être soumis à des calculs dont voici les principales données et les résultats :
Dans l’ensemble des usines de la France, pour extraire, des minerais de fer, une partie de fonte brute, il faut communément partie de charbon de bois, d’après un terme moyen. Pour obtenir, de la fonte, une partie de fer, il faut 1 partie 12 de fonte, et 1 partie 34 de charbon de bois. Ainsi, pour obtenir une partie de fer parvenu, pour la première fois, à l’état de pureté qui lui donne le nom propre de métal, il faut, à compter du minerai de fer, 4 parties de charbon de bois.
Cela posé, les quantités sus-mentionnées, de fonte et de fer, que l’on obtient annuellement, en France, par le moyen du charbon de bois, exigent, sans aucun double emploi, une consommation annuelle de 3.689.310 quintaux métriques de charbon de bois.
L’expérience d’un grand nombre de forges nous apprend qu’une corde de bois de 80 pieds cubes, ou de 2 stères, suivant la mesure usitée dans plusieurs forges françaises, procure