les usines à fer allant au bois, y compris le bénéfice de cette industrie spéciale, on trouve que le revenu net des propriétaires de forêts, en ce qui concerne les bois fournis aux forges, excède le revenu net des maîtres de forge, d’environ 11 millions. Ainsi, les propriétaires de forêts, sans avoir besoin, comme les propriétaires d’usines, ni d’exercer une industrie toute spéciale, ni d’employer de grands capitaux, obtiennent et sans courir par conséquent les mêmes risques, cependant, de l’activité de ces établissements consommateurs de bois, plus de deux fois autant de revenu, que les propriétaires d’usines à fer. Il faut en conclure que c’est principalement aux propriétaires de bois, que profite le renchérissement du fer. Ce que l’on nomme en France, la question du prix des fers est à proprement parler la question du prix des bois, et la question des moyens de communication intérieure par les routes, fleuves, rivières et canaux.
Le prix des fers, il faut en convenir, s’est considérablement élevé, en France, depuis quelques années ; mais c’est parce qu’il a suivi la hausse énorme du prix des bois. Le Mémoire dont il s’agit établit, par un grand nombre d’exemples, une comparaison entre le prix du fer en grosses barres dans les différentes forges de la France, et le prix du même métal parvenu au même état, dans les forges de la Belgique, de l’Allemagne, de la Suède, de la Russie et de l’Angleterre. On y voit qu’au mois de Janvier 1826, le prix du quintal métrique de fer, dans les forges françaises, était, au minimum, de 54 fr., plus communément de 65 fr., et qu’il s’y élevait même jusqu’à 76 fr., tandis que dans les forges étrangères, le prix du quintal métrique de fer était, pour la Belgique et l’Allemagne, de 37 à 45 fr., pour la Suède et la Russie, à Stock-