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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/402

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la Loire-Inférieure, n’ont encore procuré que de faibles produits. C’est le commerce avec l’Inde, l’Angleterre et l’Allemagne, qui fournit ce métal aux fabriques françaises.

D’après les états des douanes, et d’après le terme moyen que nous adoptons pour deux périodes, chacune de quatre années, on calcule qu’en 1826, l’industrie manufacturière a consommé, en France, 10.974 quintaux métriques d’étain, et que c’est 3.808 quintaux métriques de plus qu’elle n’en consommait en 1822.

On trouve une des principales causes de cet accroissement dans l’activité plus grande des fabriques de fer-blanc, des manufactures de glaces, ou de faïence, des ateliers d’étamage, ou de teinture, et des fabriques, soit de bronze, soit d’ouvrages en étain, tels que planches pour la gravure, vases ou comptoirs pour les marchands de vin, et ustensiles de ménage.

Mercure.

C’est des pays étrangers que provient la quantité de mercure qui est employée en France, tant pour l’étamage des glaces, que pour l’amalgamation de l’or et de l’argent, pour la fabrication des instruments de physique, pour les appareils de chimie, pour les préparations de la pharmacie, ainsi que pour divers autres besoins des arts.

Depuis l’année 1822, la consommation de mercure, qui fut, en 1826, de 601 quintaux métriques, s’est accrue, en France, de 241 quintaux métriques par année moyenne. Une des causes de cet accroissement consiste dans l’affinage des matières d’or, d’argent et de cuivre ; c’est une nouvelle branche d’industrie pour le département de la Seine, où elle ne prit naissance qu’en 1820.