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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/406

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d’oxide nommé safre, dans l’art de la verrerie et dans la peinture sur porcelaine, pour colorer en bleu, soit à l’état de cobalt vitrifié en poudre, connu sous le nom d’azur, dans l’apprêt des toiles, se trouve en plusieurs contrées de la France ; mais ce genre d’exploitation n’y est pas en activité. C’est des pays étrangers que l’industrie française tire la quantité de cobalt qui lui est nécessaire.

L’importation du cobalt en France comprend quatre sortes, d’après les états des douanes :

1o Le minerai brut, dont le plus estimé vient de Tunaberg en Suède (cobalt gris, éclatant);

2o Le cobalt-métal, dont la dénomination indique, à ce qu’il paraît, tantôt un minerai de cobalt d’un aspect métallique, tantôt l’arsenic écailleux que l’on appelle cobalt dans le commerce, tantôt, enfin, un certain alliage ou précipité de cobalt et autres métaux, qui provient des fabriques où l’on prépare le verre bleu, et que l’on nomme en allemand Kobolt-speise ;

3o Le minerai grillé, ou l’oxide de cobalt, mêlé avec du sable pur, matière nommée safre ;

4o Le cobalt vitrifié en poudre bleue, dit azur.

Ce dernier objet d’importation est le plus considérable. La quantité de cobalt vitrifié qui est employée par l’industrie française fut, en 1826, de 1.473 quintaux métriques ; elle est plus forte de 294 quintaux métriques qu’elle ne l’était en 1822, suivant le terme moyen de quatre années. Cet accroissement prouve l’activité des ateliers français qui font usage du cobalt vitrifié, dit azur, dans l’apprêt des toiles et dans les arts qui s’y rapportent.