Ces faits prouvent que, depuis la dernière Exposition des produits de l’industrie, qui eut lieu en 1823, la consommation des métaux, expression assez fidèle de l’activité des ateliers métallurgiques, s’est généralement accrue en France ; car il n’y a que de légères exceptions, à l’égard de l’antimoine, du bismuth et du cobalt : ces métaux sont les seuls dont l’emploi ait éprouvé quelque diminution. En prenant ces mêmes faits pour base, on peut comparer entre elles les diverses branches de l’industrie métallurgique, mesurer leur développement, et déterminer leur importance relative. Si l’on veut aussi les comparer avec d’autres branches d’industrie, on pourra combiner avec les faits relatifs aux métaux les données qu’un auteur célèbre, membre de cette Académie, a présentées, sur d’autres matières premières, dans son ouvrage intitulé De l’Industrie française (Paris, 1819), ou faire usage de telles autres données que l’on croira devoir admettre pour l’époque actuelle.
Si l’on représente par le nombre 1 la valeur totale de chacune des matières premières qui sont élaborées dans les ateliers français, on peut calculer que l’industrie manufacturière augmente cette valeur ainsi qu’il suit, d’après une moyenne prise sur l’ensemble de tous les produits fabriqués dans un même genre :