y trouver un débouché suffisant. Le moyen qui est employé pour fermer et pour ouvrir promptement, en partie ou en totalité, cet orifice d’écoulement, consiste dans l’emploi d’un Bateau-vanne, dont la longueur est égale à la largeur de l’ouverture, et qui s’appuie par le côté contre des poteaux qui sont établis d’espace en espace. L’eau coule entre le fond du bateau et le seuil de l’ouverture ; et ce bateau forme une espèce de vanne flottante, dont le poids est supporté par l’eau. S’il est abaissé au-dessous du seuil de l’ouverture, le passage de l’eau est entièrement arrêté : mais si le niveau de l’eau vient à s’élever, le bateau est soulevé ; et il s’établit, entre le fond de ce bateau et le seuil, un orifice par lequel l’eau qui excède les besoins de la navigation peut s’écouler. Plus l’eau s’élève, plus cet orifice s’agrandit ; en sorte qu’il existe dans cet appareil le principe d’une sorte de compensation, en vertu de laquelle l’eau se procure à elle-même un passage proportionné au volume qui doit être évacué. Il est aisé d’ailleurs de lester convenablement le bateau-vanne, de manière à le maintenir exactement à la hauteur nécessaire. Ce bateau est retiré pendant l’hiver, et mis à l’abri des glaces derrière un abri formé par des poutrelles. Il n’est pas besoin de dire qu’une écluse à sas est établie attenant au barrage, pour faciliter le passage des bateaux lorsque la différence de niveau de l’amont à l’aval est considérable.
L’appareil dont nous venons de donner succinctement l’idée, a paru préférable à ceux qui sont en usage, et réunir à la solidité dans la construction la facilité dans la manœuvre. Mais, en l’approuvant, et en jugeant qu’il était à désirer que l’on en fit l’essai, l’Académie a jugé qu’une longue expérience