sommes obligés de remarquer que l’auteur se forme à cet égard une opinion contraire aux faits les plus constants. Un appareil de ce genre, dont la surface extérieure ne communiquerait pas avec le sol, n’est rien moins qu’un condensateur. La propriété que ce nom exprime exigerait une disposition entièrement différente. Au reste, en comparant l’effet que l’auteur a le dessein de produire aux divers moyens dont il recommande l’emploi, on est d’abord porté à les trouver insuffisants et disproportionnés avec l’étendue de la cause. On ne peut lever cette incertitude que par des observations faites avec beaucoup de soin, et il ne suffirait pas de citer l’usage des paratonnerres, car le résultat de cet usage est de préserver des impressions de la foudre les objets compris dans un espace extrêmement borné, tandis que le but de l’auteur est de prévenir la formation même du météore. Et pour citer ses propres expressions, le problème, réduit à ses termes les plus simples, consiste à soutirer de l’atmosphère orageuse la dose excédante de fluide électrique nécessaire à la production de la grêle et à la formation des tempêtes, et à réduire ainsi les orages extraordinaires à la condition de ceux où la grêle ne se forme point. »
L’emploi des cerfs-volants électriques assujettis à toutes les conditions qu’exige ce genre d’expérience, nous procurera peut-être un jour des connaissances nouvelles et très-précieuses sur l’électricité atmosphérique. Et de toutes les vues de l’auteur, c’est celle qui s’accorderait le mieux avec les faits connus.
« D’après les mêmes principes, il serait utile de vérifier jusqu’à quel point l’usage très-multiplié des paratonnerres, dans un même canton, pourrait influer sur la formation ha-