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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/79

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Magnétisme.

Les phénomènes du magnétisme terrestre, malgré plus d’un siècle de recherches, sont encore enveloppés dans une grande obscurité. M. Duperrey s’en est occupé, pendant toute la durée de son voyage, avec l’attention la plus soutenue, soit à la mer, soit dans les relâches. Ses journaux renferment une multitude d’observations de déclinaison, d’inclinaison, d’intensité, et de variations diurnes de la déclinaison, faites par les meilleures méthodes. La Commission a pensé qu’en présentant ici un aperçu rapide des progrès que la science peut attendre de ce grand travail, elle remplirait les intentions de l’Académie.

Il existe, comme on sait, sur le globe, une courbe le long de laquelle l’aiguille aimantée se place horizontalement. Cette courbe, qu’on a appelée l’équateur magnétique, a été naguère l’objet des recherches de MM. Hansteen et Morlet. Quoique ces deux physiciens aient fait usage des mêmes données, ils sont cependant arrivés sur quelques points à des résultats légèrement différents. Dans la carte du savant Norwegien, comme dans celle de notre compatriote, l’équateur magnétique est, en totalité, au sud de l’équateur terrestre entre l’Afrique et l’ Amérique. Le plus grand écartement de ces deux courbes en latitude, correspond à environ 25º de longitude occidentale : il est de ou Dans la première carte on trouve un nœud, en Afrique, par de longitude orientale ; la seconde le place plus à l’occident. Suivant MM. Hansteen et Morlet, si l’on part de ce noeud en s’avançant du côté de la mer des Indes, la ligne sans inclinaison s’éloigne rapidement vers le nord de l’équateur terrestre, sort de