de chacune d’elles à ces effets, le développement de l’électricité dans l’action d’un acide sur un métal, devra être considéré comme un phénomène composé ; mais comme l’action des dissolutions salines les unes sur les autres ou sur les acides, en est souvent une des causes prépondérantes, j’en ai parlé d’abord, non pour changer les résultats auxquels je suis parvenu, mais pour présenter des développements nécessaires à la question que je traite.
Je me servirai du procédé que j’ai donné il y a quelques années pour observer les effets électriques qui ont lieu dans la combinaison d’un acide avec un alcali, l’un et l’autre à l’état liquide, lequel consiste à prendre quatre capsules que l’on range sur une même ligne : les deux capsules extrêmes étant en platine, et celles du milieu en porcelaine ; à verser de l’acide nitrique dans les deux premières et la dernière, et une dissolution alcaline dans la troisième ; puis à faire communiquer la 1re et la 2e, la 3e et la 4e avec des tubes recourbés remplis d’eau, et la 2e et la 3e avec une mèche d’asbeste. Si, dans chacune des deux capsules extrêmes, on plonge une lame de platine communiquant avec l’un des bouts du fil qui forme le circuit d’un galvanomètre très-sensible, il y a aussitôt production d’un courant dont le sens indique que l’acide a pris à l’alcali l’électricité positive, Que se passe-t-il dans cette expérience ? Aux deux extrémités tout est semblable ; il y a action chimique entre l’acide de la 2Me capsule et l’alcali qui est dans la troisième ; l’eau du tube qui sert à établir la communication de la 3Me avec la 4Me exerce deux actions différentes, l’une sur l’acide et l’autre sur l’alcali ; il y a donc en tout trois actions chimiques qui concourent au développement des effets électriques. Or, comme la première l’em-