Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/815

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quoique je ne rapporte pas les intensités des courans qui correspondent aux déviations de l’aiguille aimantée, on en peut tirer néanmoins des conséquences importantes pour la théorie de la pile.

Le maximum d’intensité s’obtient sensiblement, comme je l’ai déjà montré, quand le cuivre plonge dans une dissolution de nitrate de cuivre, et le zinc dans une dissolution de sulfate de zinc. La diminution de cette intensité suit à peu près la même loi que celle rapportée dans les tableaux nos 2 et 3. Les résultats du no 5 sont ceux qui offrent le moins de variations. On peut, avec certaines précautions, les rendre croissants pendant une demi-heure ; il faut pour cela ne mettre qu’un diaphragme dans la caisse, ou rapprocher tellement les deux, que l’acide nitrique de la case zinc puisse passer lentement dans la case cuivre, où son action augmente l’intensité du courant, et compense par là l’affaiblissement qu’il éprouve d’un autre côté. Il m’est arrive plusieurs fois d’obtenir une compensation telle que les déviations de l’aiguille aimantée étaient constantes pendant une heure, avantage que l’on n’a jamais avec les piles ordinaires.

Je dois faire observer en outre que la pile porte avec elle la cause des diminutions qu’éprouve continuellement l’intensité du courant électrique ; car, dès l’instant qu’elle fonctionne, il s’opère des décompositions et des transports de substances qui polarisent les plaques de manière à produire des courans en sens inverse du premier ; l’art consiste donc à dissoudre les dépôts, à mesure qu’ils se forment, avec des liquides convenablement placés. On y parvient à l’aide du procédé que j’ai décrit ; ainsi, dans l’expérience no 5, l’acide sulfurique qui est dans la case cuivre est employé en partie à dissoudre