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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 9.djvu/818

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Ce fait s’explique aisément d’après les principes que j’ai établis précédemment ; en effet, les dissolutions métalliques sont positives par rapport à l’eau, le bout de la lame de métal qui plonge dans les premières doit être le pôle négatif d’une pile, et il est tout simple que le métal se précipite dessus, si la tension électrique est assez grande. Bucholz pensait que toutes les dissolutions métalliques jouissaient de la même propriété ; mais il n’en est pas ainsi ; car le zinc, le fer et le manganèse avec une dissolution de leurs sulfates respectifs et de l’eau, donnent des effets électriques contraires à la loi générale, comme je l’ai prouvé précédemment. Il résulte de là que le bout plongé dans la dissolution métallique devenant le pôle positif, on a une oxidation du métal au lieu d’un précipité métallique ; cet effet est, pour ainsi dire, instantané ; ce résultat est une conséquence de la théorie : j’ai prouvé dans le même Mémoire qu’on arrivait au même but avec un courant thermo-électrique, en ayant l’attention de faire concourir la force de cohésion avec celle du courant pour provoquer la précipitation du métal ; laquelle force est plus grande entre les molécules simillaires qu’entre celles qui ne le sont pas.

Dans un autre Mémoire lu à l’Académie, le 28 février 1828, j’ai indiqué deux procédés très-simples, à l’aide desquels on peut former un grand nombre de combinaisons en employant les effets électriques produits dans le contact des liquides. Le premiers consiste à prendre un tube recourbé en au fond duquel on place un tampon d’amiante, pour empêcher le mélange des liquides contenus dans chaque branche. Dans l’une, on verse une dissolution de sulfate ou de nitrate de cuivre, et dans l’autre tube une dissolution d’hy-