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Page:Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, Année 1888, tome XI, 1889.pdf/292

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ses humbles collaborateurs, dans cette tâche si modeste et glorieuse tout ensemble[1].

Un succès complet ne tarda pas à apporter à l’évêque la récompense la plus douce qu’il pût ambitionner pour ses travaux. L’exemple de Poitiers fit de nombreux prosélytes ; sur tous les points du diocèse, à Loudun notamment, des créations analogues se produisirent bientôt, et peu de temps après la mort de Mgr de La Poype, Mgr de Foudras put rappeler en termes admiratifs « l’établissement des écoles charitables dans la ville épiscopale, et dans presque toutes les autres paroisses du diocèse, par les soins de son illustre parent et prédécesseur[2]. »

La mort même du premier fondateur ne ralentit pas le mouvement, et quand, quelque quatre-vingts ans plus tard, en 1784, il s’agit de faire pour les filles ce que l’on avait fait pour les garçons, ce furent encore les dispositifs, autorisations, etc., contenus dans les lettres patentes accordées en 1708 par le Roi à Mgr de La Poype, pour les écoles de garçons, qui servirent de base à la nouvelle fondation.

Il est à remarquer que les documents concernant ces établissements si utiles et si intéressants, tant au point de vue local qu’à celui plus général de l’instruction primaire sous l’ancien régime, sont extrêmement peu nombreux dans les dépôts locaux. Quelques recherches que j’aie pu faire, je n’en ai pu découvrir d’autres que ceux que j’ai cités au cours de ce récit.

  1. Arch. dép. de la Vienne, G. 15. – Antiq. de l’Ouest, Documents inédits, supplément : Etat général de tous les établissements, fondations, etc., dans la généralité de Poitiers.
  2. Bibliothèque de Poitiers, Recueil poitevin, B. P. l. R. 23, no 25 (Lettre circulaire de Mgr de Foudras aux curés de son diocèse, sans date, entre 1713 et 1743, du temps de M. le Nain, intendant.