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Page:Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tome 11.djvu/27

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Un héritier du talent du prieur de Pradinas avait fait à un prélat un compliment en vers patois. A côté de ceux- ci il avait placé la traduction en vers français, au bas desquels il avait écrit : « Les vers patois sont préférables. » Je pense qu'il en dirait autant si, à côté de la traduction de la prose ci-dessus, on en mettait une autre en vers français.

Enfin je termine en transcrivant un de ces cantiques dits noëls. J'en ai lu plusieurs, mais celui que je vais rapporter leur est infiniment supérieur. On ne saurait mieux imiter la simplicité , la naïveté, la bonhomie des bergers :

LOU MAJOURAL.

Hola ! vesés vn grand esclayre Que pares lay, non pas fort luén, A lou veyre mes auejayre Qu'es sur la Vile de Bethlem : Ou sur l'Estable descuuert Que demore toutiour d'vuert.

TOUTSES LOUS PASTRES.

Anen ley huey, Huey veyren la Magnificence :

Car vn Dieu, Diu Penre de l'Home nayssence.

L'ANGÉL.

Loüange à Dieu, pax sur la Terre A gens de bonne volontat, Fi de malhur, fi de la guerre Lou fil de Dieu, per sa bontat, Ve repara tout aquel dam , Que faguét lou pecat d'Adam.

Refren.