Page:Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, tome 11.djvu/417

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heureusement, cette belle pièce d’architecture, qui après l’abside de l’église est la plus admirée, fut en 1849 transformée en orangerie. On pratiqua alors deux portes du côté du levant à la place des deux fenêtres à trois baies correspondant à celles que l’on remarque du côté du cloître.

Les deux colonnes qui supportent la voûte sont en faisceau à nervures prismatiques avec scoties à angles émoussés. Leur base est octogonale avec un socle très riche à moulures alternées de tores et doucines. Les chapiteaux sont à huit palmettes surmontées d’une guirlande de feuillages. Ces piliers supportent deux retombées de voûte, les autres côtés s’appuient sur les murs et se terminent par des encorbellements dont quelques-uns sont très gracieux.

Parmi les clefs de voûte, il y a trois écussons qui sont une reproduction de ceux de l’église, tels que l’agneau, la croix du comte de Toulouse ; on y voit aussi une main bénissant nimbée crucifère, ainsi qu’une figure entourée d’une auréole formant un encadrement élyptique, qui est l’image du Christ. On voit encore deux figures du Christ, l’une représentée dans une auréole quadrilobée, et l’autre dans une auréole trilobée.

Des quatre fenêtres ogivales qui éclairaient autrefois la salle capitulaire, il n’en reste plus que deux. Chacune de ces fenêtres est divisée en trois baies séparées par quatre colonettes ou meneaux. Chaque baie est terminée à son sommet par une forme ogivale trilobée. Le centre de l’arcade présente deux trèfles chacun ayant à côté un carré long anguleux. Le tout est surmonté par une rose à six lobes.

Au commencement de ce siècle la salle capitulaire possédait la pierre tombale d’Etienne III de Firminhac, que son neveu Raymond, son successeur à l’abbaye de Loc-Dieu, avait fait enterrer au milieu du chapitre au pied du siège de l’abbé : Sepultus est in medio capituli juxta sedem abbatis. Sur cette pierre on y lisait : Hic jacet dom abbas Stephanus III de Firminhac. Mors rapuit, corpus