Page:Mémoires de la comtesse de Boigne Tome I 1921.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS

La publication des Mémoires de la comtesse de Boigne a fait l’objet d’un long procès dont le jugement, rendu en première instance à Paris le 28 juillet 1909, fut confirmé en Cour d’Appel le 28 février 1911 et ratifié définitivement par un arrêt de la Cour de Cassation du 26 février 1919.

Les héritiers de madame de Boigne, née d’Osmond, n’auraient probablement pas entrepris cette publication ou auraient, tout au moins, estimé préférable de l’ajourner encore ; mais, puisqu’elle a été faite, certains scrupules deviennent sans valeur. Maintenant que leurs droits sont reconnus, rétablis, ils tiennent à ce que cette publication soit reprise, dans l’intérêt même de la science historique, mais à ce qu’elle soit faite, cette fois, sans suppressions ni modifications de texte, conformément à la volonté de l’auteur qui, dans son testament du 25 mai 1862, laissait à ses héritiers le soin de publier « un manuscrit en trois volumes intitulé Récits d’une tante » quand et comment ils le jugeraient à propos, mais « à la seule condition de ne rien changer ».

Cette condition se trouvait d’autant plus aisément réalisable qu’aucune retouche n’était nécessaire pour l’impression. Ce fut madame de Boigne elle-même qui divisa son œuvre en huit parties dont elle traça les