PARIS
tous les rois de France, sauf celle du dernier, Charles IX, voici leurs noms : Pharamond, etc.^.
Dans cette même grande salle, il y a une tête de cerf dorée, grandeur naturelle, on dit que les Parisiens en avaient mis jadis au mâme endroit une en or ; un roi, je ne sais lequel, Tenleva, et mit en place, pour conserver le souvenir de la première, la tête dorée qui y est actuellement ’. Le même édifice comporte aussi des prisons, des galeries, des arcades garnies de boutiques de tous genres, c’est là que se rencontrent une multitude de procureurs, de notaires et aussi de voleurs, qui exercent leur profession aux dépens de toute cette foule, on est, du reste, sans pitié pour eux, et ceux qui sont pris sont pendus au gibet ; il est défendu de venir en ce lieu avec des éperons ou des épées sans fourreau à cause de tous ces vénérables personnages en robe.
(Dessin de Phorloge du palais.)
Ce croquis représente Thorloge qui est dans la tour du Palais’,
Buttet ; ces vers ont été réimprimés par M. Paul Lacombe dans le Bull, de la Soc. de l’Hist, de Paris, t. VI, p. 99-100.
1. Suit une énumération des rois de France avec observations de Van Buchel sur leurs règnes.
2. D’après Corrozet {op. cit.^ éd. 1 586, fol. 1 34), les gouverneurs des finances sous Charles VI auraient voulu constituer une réserve en fondant une tête de cerf en or massif, c et pour patron fut fait celuy de bois qui est en la salle du palais, entre deux pilliers. » D’après Boutrvy {Lutetia. Paris, 161 1, in-8*, p. 35), ce cerf d’or aurait été mis là sur Tordre du roi comme allusion à là cupidité des magistrats. M. Bonnardot, qui cite* ce texte dans l’introduc- tion de sa réimpression de la relation française de l’incendie, par Boutray, entend qu’il 7 eut d’abord un cerf de bois, puis un d’or, puis un de bronze doré ; mais Corrozet, parlant d’un cerf de bois, fait allusion à celui c qui est i de son temps, de plus, dans le passage de la Lutetia cité par Bonnardot, il y a c cortice inaurato simulachrum, t qu’on ne doit pas traduire avec lui en bronze doré, mais en bois doré ; c’est celui-là que vit Van Buchel et qui fut brûlé, d’après Le Maire {Paris ancien et nouveau. Paris, 1698, t. III, p. Si), dans l’incendie de 16 18. C’est dans la grande salle que se trouvaient, outre les statues des rois et la tête de cerf, la légendaire peau de crocodile ou de serpent et la table de marbre utilisée tour à tour pour les galas royaux et pour les représentations des clercs de la Bazoche.
3. Charles V, d’après Sauvai, f fit mettre dans la tour du palais la pre- mière grosse horloge qu’il y ait eue à Paris. » Deux figures en terre cuite de la Justice et de la Force, par Germain Pilon, sont de chaque cdté dans la réfection de 1 585 ; on ajouta les armes de France et de Pologne accolées, et de chaque côté du cadran la Loi et la Justice. (Corrozet, op. ciU, éd. i586, fol. aoi v*, et 2* partie, par Rabel, fol. 120.) On a retrouvé les traces de
