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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/181

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ARNOLD VAN BUCHEL. l63 sur ses monnaies, où il est représenté couvert d’une peau de lion à l’exemple d’Hercule, et comme le raconte Hérodien. Tous ces bustes sont en bronze et copiés sur Tantique, il en est de même de deux sphinx, le tout rappelle les ophites de Tancienne Rome. (Dessin d’un sphinx.) Viennent ensuite des constructions faites par Henri II comme en témoigne l’inscription : Henrictis II, Dei gratia^ Francorum rex Christian. iSSj*. On y voit deux colonnes en marbre d’une belle couleur bleuverdâtre et une peinture de Raphaël, qui représente la Vierge avec Tenfant Jésus ^-^ on passe de là dans la plus grande salle, dite « la grande salle du baP. » L’or, le marbre, les ornements de tout genre et les tapisseries les plus précieuses concourent à sa splendeur ; il y a notamment une tapisserie avec l’emblème brodé de François I^’, la salamandre dans le feu^, avec ce distique : Ursus atrox^ aquilaeque levés et tortilis anguis Cesseront flammae jam^ salamandra^ tuae. Le sol, le plafond, les côtés des cheminées sont marqués de lettres d*or et ornés d^emblèmes d’or et de bronze, la décoration comporte en outre un grand nombre de satyres*. Viennent ensuite les chambres portant chacune un nom : chambre du roi, chambre 1 . Cette inscription est sur le fronton de la tribune de la chapelle haute Saint-Saturnin, la tribune est portée par deux riches colonnes coniques de marbre gris. 2. La Vierge, dite la belle Jardinière. 3. La galerie Henri II, ou Salle de bal, est décrite par Oan, p. 99-107. M. Herbet a publié le devis de construction. {Annales de la Soc, hist* et arch, du Gdtinais, XII, 1894, p. i53-i63 ; cf. Palustre, la Renaissance en France, I, 2o5.) 4. Sur les tapisseries de Fontainebleau et de son école, établie en i339 par Babou de La Bourdaisière et Serlio, dirigée ensuite par Philibert Delorme et le Primatice, voir H. Dimier, Niccolo delV Abbate et’ les tapisseries de Fontainebleau, dans les Annales de la Soc. hist. et arch. du Gdtinais, XIII, 1895, p. 28o"284. * 5. Les satyres de bronze de la galerie Henri II, reproduits par Philibert Delorme [op. cit., fol. 221), qui ont été fondus en 1793, avaient été moulés à Rome sur les satyres du théâtre de Pompée, au palais délia Valle, ils ont passé au musée du Capitole. (Bourges, les Satyres de la galerie de Henri H au palais de Fontainebleau retrouvés à Rome, dans Recherches sur Fontainebleau, p. 34i-33o.) t64