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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/184

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DESCRIPTION DE PARIS le gros gibier. Nous regagnâmes Melun, pour rentrer à Paris, en descendant la Seine en bateau. 8 février. — En dehors de la porte Saint- Antoine, sur la gauche, vers la première borne, se trouve un petit parc très agréable appelé Belesbat^ oti Ton voit diverses inscriptions françaises et latines sur des arcades et des puits :  !’• Arcade. HoRTULus LunrnAB. Vade trahensque tuos abscede^ Lutetia, vicos ; I proculy inque tuo^ fœda^ putresce luto. Turpi dum sordet populosa Lutetia cœnOj Hue odes, hic udos siccat arena pedes. Vrbe Luteciaca^ cœno limoque relictis^ Laeta jucundos transige mente dies. 2* Arcade. Laisse^ mqy tout procès et débat ^ Tous les rapports de ces longues requesteSy Et pour oster tels rompiments de testes^ Vene{ vous en par devers Belesbat. En face : Produco dulces fructus plantasque virentes Sexque tibi puteis praebeo, lector^ aquam ; Quantaque dat superis coelum^ do gaudia tanta^ Ergo solum coelum dicito me atque salum. I. Bel-Esbat, sis sur remplacement actuel de la Roquette, appartenait à la famille de Cheverny ; Ton sait assez peu de chose sur cette maison, et les inscriptions rapportées par Van Buchel sont d’une nouveauté tout à fait originale. On sait que, le 5 mai 1 588, la duchesse de Montpensier, voulant s’emparer de la personne de Henri III, alors à Vincennes, lorsqu’il rentrerait à Paris, posta ses partisans c en une petite maison nommée Bel-Esbat, hors la porte Saint-Antoine, à main gauche. » Nicolas Poulain, lieutenant de la prévôté de rUe-derPrance, qui nous a conservé le souvenir de cet événement, prévenu de ce qui se tramait, fit échouer le complot en avertissant le roi. (Le Proce^-verbal cCun nommé Nicolas Poulain, dans le t. III des Mémoires de L’Estoile, éd. Jouaust, p. 368 ; cf. Intermédiaire des cher’ cheurs, XXXV, 338, 690 ; XXXVI, 169, 445, 733 ; XXXVII, 440.) PAR