Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/216

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DBS BBRNAIDINS lement*. Nous verrons dans un instant quelle est celle de ces dates qu’il faut adopter. A répoque ot Benoît XII entreprit de reconstruire Féglise, le couvent et le collège de Saint-Bernard, remplacement était occupé par des constructions du ziii* siècle. Dès i23o, en effet, une chapelle dédiée à saint Bernard s’élevait dans le clos du Chardonnet. En 1246, l’Anglais Etienne de Lezinton, abbé de Savigné, près de Clairvauz, acheta au même endroit un terrain destiné à des constructions nouvelles. En i32o, Mathieu, abbé de Clairvaux, et ses frères, pour se libérer des dettes que Tabbaye avait contraaées, vendirent au chapitre général et à tout Tordre de Cîteauz en commun la maison de saint Bernard, et ce pour la somme de i, 3oo livres’. Cest à une quinzaine d’années de là que se place le début des travaux ordonnés par Benoît XII. Les plus anciens de nos documents sont deux bulles du i3 mars i338. Dans Tune, Benoît XII accorde cent jours d’indulgence aux fidèles qui contribueront par leurs offrandes à la construaion ou à la réparation de Téglise du couvent de SaintBernard (il y est dit que cette église « constructionis seu reparatlonis opère indiget »). Dans la seconde, il accorde une indulgence d’un an et quarante jours aux fidèles qui visiteront l’église le jour de l’Assomption, pendant Poctave de l’Assomption ou le jour de la fête de Saint-Bernard. La première pierre ne tarda pas à être posée. Cette cérémonie eut lieu le 24 mai i338’, sous les auspices de la reine Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe VI de Valois. Le 4 juillet sui 1. Dubois, Historia EccL Paris., t. II, p. 683. — Lenoir, Statistique monumentale de PariSj p. 224. — De Guilhermy, Itinéraire archéologique de Paris, p. 338. — Cf. Tabbé Daniel, Notice sur les ruines et le collège des Bernardins de Paris, p. 9 et suiv. — Voy. en outre le Bull, de la Soc. des Amis des Monuments parisiens, 1896, p. 92-101. — Telle est aussi la date adoptée par M. de Méaorval. (U Éclair, 10 novembre 1896.) — Notre confrère M. Jules Périn, membre de la Commission du vieux Paris et président de la Société de la Montagne-Sainte-Geneviève et ses abords, opine également en foyeur de la date i338, sans toutefois se prononcer formellement. (Le Parisien de Paris, 24 juillet 1898, p. 471.) 2. L’abbé Daniel, Notice, p. 94-96. 3. Dubois, Historia EccL Paris., t. II, p. 665. — Lenoir, Statistique monumentale de Paris, p. 229. ET >