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Page:Mémoires de la société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, 26.djvu/77

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TAN BUCHBL. 67

Les met sont larges, les murailles, les maisoos et les églises soat construites avec une pierre calcaire blanche et friable qu’on tire des carrières voisines de la ville. Les plus beaux hôtels que j’ai vus sont ceux du comte de Vaude et de la famille de Hennin. Arras a une assemblée provinciale qu’on appelle « Chambre du conseil d’Arthois. »

La ville, siège d’un évéché, est soumise à la juridiction de révéque, elle prend part à Télection des membres du conseil ; il 7 a une très belle église dédiée à la Vierge. D’après la tradition^ Vaast, le premier évéque, aurait été consacré en l’an 63 1 par Remy, archevêque de Reims. L’évêché fut supprimé, la ville étant trop voisine de Cambrai, puis rétabli en 1095 par Urbain II qui, par haine de l’empereur Henri IV, releva le trône épiscopal et y plaça Lambert, archidiacre de Thérouanne. On voyait peint dans l’église un catalogue des évéques. A ma connaissance, les évéques furent Antoine Perenot, depuis cardinal Granvelle, qui eut pour successeur François Richardot, originaire de Bour- gogne ; à sa mort, en 1574, sur la désignation du roi d’Espagne, Mathieu Mouillart recueillit sa succession. On y conserve reli- gieusement de la manne, petite masse qui ressemble à de la laine blanche, qui tomba dans ce pays au temps de saint Jérôme, dit-on. Il y a encore une belle bibliothèque composée surtout de manuscrits théologiques.

On trouve, aux environs d’ Arras, beaucoup de monnaies con- sulaires et impériales, ce sont sunout des pièces de Marc-Aurèle et des Antonins, quelques-unes postérieures sont de Constantin, de Licinius, de Maxime. Sur le territoire de Velsijcke, on a trouvé, dit-on, il y a quelques années, une urne pleine de monnaies de cette espèce ; à Charpagne sur la Moselle et à Bapaume, on a déterré beaucoup de monuments antiques. Nous logions à Thôtel du Nègre (?) *, Les Français ont brûlé, il y a quelques années, tous les faubourgs et la maison des Dominicains, les Anglais en avaient &it autant en 1 370.

Le lendemain, avec Baudouin, courrier de Paris, nous quit«  tâmes Arras pour entrer en Picardie. A cinq lieues, on trouve le


X. c In iCthiope. » M. de Cardevacque {les Cabarets à Arras à travers les âges. Arras, 1884, in-8*, et Notice sur les vieilles enseignes d’ Arras, Arras, i885, in-4*) n’indique aucun hôtel portant cette enseigne ou quelqu’autre similaire.


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