Page:Mémoires de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1833-1834.djvu/327

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« Sur la base des molasses argileuses ou de l’argile marneuse, bleuâtre, on trouve des masses épaisses de marne coquillière alternant avec des sables quarzeux, jaunâtres ou blanchâtres, qui recèlent aussi des fossiles calcinés, et sont agrégés çà et là en grès. Ainsi la marne bleue, entre Deva et Pestis, se trouve couverte à ce dernier village par des sables plus ou moins grossiers, à cailloux de quarz, de mica schiste et mêlé d’argile.

« À une demi-lieue à l’est de Unter-Pestis, des pétoncles sont épars dans les marnes et les sables inférieurs, tandis que plus haut apparaissent dans les mar» nes jaunes des cérithes, des ovules, des bucardes, etc.

« Çà et là ces sables ou grès deviennent tellement calcaires, qu’ils forment des calcaires arénacés, quelquefois très coquilliers, comme cela a lieu dans plusieurs points, des bois couvrant les collines entre la vallée de Czerna et du Strehl, entre Pestis et Vayda-Hunyad.

« Les fossiles étant difficiles à dégager, c’est dans des ruisseaux qu’on les trouve principalement. J’y ai recueilli les pétrifications suivantes Cypræa annulus Bast., Conus acutangulus Desh., et virginatus Brocch., Cerithium crenatum Br., Turbo Paludina, Turritella {Turbo Br.) vermicularis et duplicata Br., Terebra striata Bast., acuminata Bors., et duplicata Bast., Pleurotoma plicatula Bast., et trois nouvelles espèces, Auricule voisine de lA. ringens, Mitra plicatula, Cancellaria N. Sp., Cassis N. Sp., Murex buccinum reticulatum, et une nouvelle espèce, Trochus patulus Lam., Natica glaucina Lam., Cardium N. Sp., Corbula striata Lam., Pectunculus, Venericardia Jouannet Bast., et une nouvelle espèce, Venus Arca-diluvii Bast., et non pas de Lamark, Anomia ephippium de Bordeaux, Pecten-burdigalensis, des huîtres, des Clypéastres et des Ananchites. »

Fichtel y indique encore plusieurs autres fossiles, tels que des dentales, des dents de poissons, des restes de crustacés, de tortues, des asteries, des millépores, des rétépores, des fungites, etc. (Voyez vol. I, p. 63-83.)

À Rakosd, non loin de Vayda-Hunyad, le même auteur a trouvé de grandes huîtres qu’il figure (pl. 5).

« Le pied du groupe des montagnes de Nagyag est formé de roches en apparence tertiaires. Ce sont des grès marneux à débris argileux gris, qui sont recouverts de sable et de cailloux quarzeux, rougeâtres, ou de poudingue mal cimenté. Plus haut le sol argileux rouge permet de voir çà et là des sables grossiers, quelquefois réunis en grès par un ciment de fer hydraté, à parties de marne ocreuse, des grès calcaires grisâtres, et des marnes argileuses, jaunes et grises.

Il est probable que toutes ces roches sont tertiaires, car la vallée de Deva à Deda est bordée, au sud, par des collines de molasse ; le fond de la vallée » est argileux et salin ; à l’est de Deva il y a des débris de grès tertiaire à coquilles calcinées (Cerithiumpictum, Venus), et je viens de montrer l’étendue