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sur l’éther muriatique.

Réaumur ; qu’il est légèrement soluble dans l’eau ; qu’il a une saveur sucrée ; qu’il ne rougit point la teinture de tournesol ; qu’il ne précipite point le nitrate d’argent, et que quand on le brûle, il s’y développe une grande quantité d’acide muriatique. M. Gehlen n’a fait aucune expérience, ni pour prouver d’où cet acide muriatique peut provenir, ni pour rechercher la quantité que peut en donner le gaz éthéré, ni pour établir la théorie de cette éthérification ; c’est sous ce point de vue sur-tout que mon travail diffère du sien. Il en diffère encore, mais cette différence est moins remarquable que la précédente, par le procédé que j’ai employé pour faire l’éther muriatique, au moyen duquel j’ai obtenu tout-à-la-fois probablement plus d’éther que par aucun autre, et un éther plus pur que celui de Gehlen, puisque celui-ci ne pèse que 845, et que celui-là pèse 874, et qu’ici une plus grande pesanteur spécifique est une preuve d’une plus grande pureté.

Ne pouvant point douter, d’après l’extrait ci-dessus, qu’en Allemagne on eût fait de l’éther muriatique, et qu’on y eût bien vu la propriété qu’il a de développer en brûlant une grande quantité d’acide muriatique ; bien convaincu d’une autre part qu’en France et en Espagne on